Si le diagnostic d’infarctus aigu ne peut être fait par échocardiographie, cet examen est systématiquement réalisé en soins intensifs au cours des 48 premières heures. L’échocardiogramme n’est bien sûr pas normal à la phase aiguë d’un infarctus. Les anomalies observées n’ont cependant rien de spécifique : la paroi ischémique est hypo- ou akinétique avec une compensation par les parois adjacentes qui sont alors hyperkinétiques. L’absence d’hyperkinésie, un indice de mauvais pronostic en phase aiguë, suggère une atteinte de plusieurs troncs coronaires.
L’échocardiographie détecte mieux que la clinique ou l’ECG l’atteinte du ventricule droit. Elle permet aussi, sur les caractéristiques de la zone akinétique, de faire la différence entre un infarctus récent et la cicatrice d’un infarctus ancien. En fait, l’échocardiographie est surtout utile pour orienter le diagnostic en présence de signes d’insuffisance cardiaque et bien sûr d’un état de choc. Elle permet alors de définir les fonctions ventriculaires gauche et droite, et de détecter une insuffisance mitrale, une communication interventriculaire ou une tamponnade.
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