Choc cardiogénique après circulation extracorporelle





Étiologie
Après une opération cardiovasculaire réalisée sous CEC, le développement d'un état de choc doit faire rechercher plusieurs causes possibles (tableau III). S'il n'est pas lié à une hypovolémie, des troubles du rythme ou de conduction toujours fréquents en période postopératoire, une dysfonction d'une valve prothétique qui vient d'être implantée, un épanchement péricardique avec tamponnade, l'état de choc peut relever d'une ischémie, voire d'une nécrose myocardique apparue lors de la CEC. L'arrêt circulatoire dans les artères coronariennes, lors du clampage aortique, provoque une ischémie globale du myocarde responsable d'un oedème et de nécroses entraînant une altération de la fonction diastolique (diminution de la compliance ventriculaire) et systolique (perte de la contractilité d'origine ischémique) [6]. L'ETO est l'examen de choix en cas de tamponnade, d'ischémie ou de dysfonction valvulaire.
Traitement
Il n'a rien de spécifique par rapport à celui du choc cardiogénique lors d'un infarctus. Il s'agit de restaurer le débit cardiaque et la pression artérielle par des inotropes (dobutamine, inhibiteurs des PDE) et vasopresseurs (dopamine, noradrénaline) et au besoin d'y associer des vasodilatateurs (nitroprussiate de sodium, dérivés nitrés). En général, la pompe à CPIA est en principe déjà installée en salle d'opération et à défaut devrait être mise en place sans délai. Si l'état de choc persiste en dépit d'une CPIA associée à la pharmacothérapie, une assistance ventriculaire peut être instaurée, dans l'attente d'une récupération fonctionnelle ou d'une transplantation [6]. Lorsque le choc est dû à une complication mécanique ou à une tamponnade, la cause spécifique doit être traitée.
Tamponnade
L'accumulation rapide de moins de 200 mL de liquide dans un péricarde non distensible peut déjà entraîner une tamponnade. En revanche, si l'épanchement s'installe progressivement, le sac s'adapte pour contenir des volumes considérables sans gêne mécanique apparente ; c'est donc davantage la vitesse d'installation que le volume de l'épanchement qui est le facteur déterminant.
La pression intrapéricardique, normalement proche de la pression intrapleurale, est nettement inférieure à la pression diastolique des ventricules droit et gauche.
L'accumulation de liquide élève la pression intrapéricardique et diminue la pression transpariétale. Lorsque la pression péricardique dépasse les pressions diastoliques ventriculaires, on observe une égalisation caractéristique des pressions auriculaires (gauche et droite) et artérielle pulmonaire diastolique [93]. Le défaut de remplissage des ventricules est à l'origine de la diminution du volume d'éjection systolique et finalement du débit cardiaque.
Il est à relever qu'en présence d'une dysfonction ventriculaire gauche grave associée, l'élévation de la PAPO persiste en cas de tamponnade et l'égalisation des pressions fait défaut. Un hématome intrapéricardique localisé (synéchies par exemple) peut comprimer les cavités cardiaques de manière asymétrique et réaliser un tableau hémodynamique d'insuffisance ventriculaire gauche ou droite, sans égalisation des pressions. Par ailleurs, lorsque la tamponnade s'associe à une hypovolémie, les pressions de remplissage n'augmentent que modérément.
Clinique et diagnostic
Le diagnostic de tamponnade doit être suspecté chaque fois qu'un état de choc s'accompagne d'une stase veineuse marquée (turgescence jugulaire), d'un pouls paradoxalet d'une tachycardie. Dans sa forme suraiguë, la tamponnade se manifeste par une syncope avec bradycardie, turgescence jugulaire et dissociation électromécanique rapidement fatale. Ce tableau dramatique est la conséquence habituelle d'une perforation pariétale ou d'une dissection de l'aorte ascendante. À la radiographie thoracique, le coeur peut rester de dimension normale ou prendre un aspect globuleux, si l'épanchement s'est constitué progressivement. Un microvoltage des complexes QRS et une alternance électrique sur l'électrocardiogramme sont suggestifs mais non pathognomoniques. Le cathétérisme cardiaque droit montre, outre les modifications déjà mentionnées, une morphologie caractéristique du tracé de pression auriculaire droite avec un creux x prédominant (relaxation auriculaire) contrastant avec la diminution, voire la disparition du creux y (qui correspond à la chute de pression due à la vidange auriculaire, immédiatement après l'ouverture de la tricuspide) (fig 8). Ce dernier élément permet de la distinguer d'autres conditions pathologiques limitant l'expansion ventriculaire, comme l'infarctus étendu du ventricule droit et la péricardite constrictive[93]. Toutefois, l'examen de choix est l'échocardiographie qui permet de mettre en évidence le décollement péricardique, la quantité et l'aspect (homogène ou non du liquide intrapéricardique) et la déformation des cavités cardiaques : écrasement des cavités droites durant l'inspiration et relative expansion des ventricules durant l'expiration (fig 9).
Traitement
Le traitement approprié est de lever l'obstacle par ponction péricardique sous contrôle échocardiographique ou par drainage chirurgical. La péricardiocentèse sous-xiphoïdienne a l'avantage de pouvoir être effectuée au lit du malade, d'éviter l'anesthésie générale et d'entraîner une amélioration hémodynamique immédiate après la soustraction d'un volume restreint de liquide (20 à 50 mL). Lorsque la situation est moins urgente, le drainage chirurgical est préféré car il est plus efficace ; il met à l'abri des récidives et il fournit l'occasion d'une biopsie péricardique à but diagnostique.
Certaines précautions sont nécessaires. En effet, l'anesthésie générale chez ces malades peut entraîner, par réduction brutale de la précharge, une hypotension artérielle avec tachycardie et diminution supplémentaire du débit cardiaque. Il convient donc de ne pas intervenir sans une surveillance hémodynamique minimale (pression veineuse centrale).
Dans le délai qui précède l'intervention, il est important d'éviter toute manipulation qui pourrait entraîner une diminution du retour veineux, de la fréquence cardiaque ou de la contractilité ventriculaire. Il est même souvent utile de procéder à une expansion volémique préventive afin d'obtenir des pressions de remplissage suffisantes (pression auriculaire droite entre 20 et 25 mmHg), en y associant, au besoin, des agents inotropes (dopamine ou dobutamine) ou vasopresseurs (noradrénaline) sous contrôle hémodynamique. Une attention particulière doit être apportée à la ventilation artificielle.
L'élévation de la pression intrathoracique qu'entraîne la ventilation intermittente en pression positive (IPPV) suffit parfois à rompre l'équilibre circulatoire en diminuant la précharge ventriculaire [70]. Ce phénomène est exacerbé par l'hypovolémie ou l'application d'une PEP. Si l'état du malade est très préoccupant, il est recommandé d'effectuer, sous anesthésie locale, une ponction péricardique de décharge avant d'entreprendre le drainage chirurgical.
Embolie pulmonaire massive
Le développement brutal d'une hypertension artérielle pulmonaire lors d'embolie massive peut entraîner un état de choc par défaillance ventriculaire droite aiguë [69]. Cette situation s'observe en général chez le sujet préalablement sain, lorsque l'obstruction dépasse 60 % du lit artériel pulmonaire, mais des embolies moins étendues ont les mêmes conséquences chez les malades ayant des antécédents pulmonaires ou cardiaques. L'état de choc exprime la dépression aiguë de la fonction ventriculaire droite en réponse à la surcharge de pression et se manifeste par une diminution du volume d'éjection systolique et du débit cardiaque, en dépit de l'élévation de la pression télédiastolique ventriculaire droite et de l'accélération de la fréquence. Plusieurs études ont démontré le rôle clé del'ischémie du ventricule droit dans ces conditions.
Le phénomène apparaît lié, en premier lieu, à la diminution du gradient de perfusion coronarienne secondaire à l'élévation de la pression intraventriculaire droite et à la chute de la pression aortique [14]. La diminution des apports qui en résulte est d'autant moins bien tolérée que la dilatation ventriculaire augmente les besoins myocardiques en oxygène.
Expérimentalement, on peut démontrer que l'administration d'un vasoconstricteur artériel (phényléphrine) ou la compression de l'aorte améliore la performance cardiaque, ce qui tend à confirmer le rôle déterminant de la perfusion du ventricule droit [73].
Clinique et diagnostic
L'embolie pulmonaire massive se manifeste par l'installation soudaine d'un état de choc avec tachycardie, dyspnée, tachypnée. Parfois, une syncope en est la manifestation inaugurale. Les signes d'insuffisance ventriculaire droite sont au premier plan : turgescence et pouls jugulaire, choc ventriculaire droit palpable, galop protodiastolique droit (B3), accentuation du deuxième bruit pulmonaire et, parfois, souffle systolique d'éjection pulmonaire [27]. Une radiographie du thorax de bonne qualité peut évoquer le diagnostic par la mise en évidence de zones hyperclaires (oligémie), de l'élévation d'un hémidiaphragme, d'une dilatation des artères pulmonaires avec cardiomégalie. Toutefois, dilatation ventriculaire avec augmentation du rapport VD/VG (mode M), distension de l'artère pulmonaire, aplatissement diastolique du septum interventriculaire ; à l'occasion, l'échocardiogramme montre la présence de caillot dans les cavités cardiaques droites dilatées ou dans les premières branches des artères pulmonaires. La présence quasi constante d'une insuffisance tricuspidienne permet de mesurer, par sonde doppler, la pression systolique ventriculaire droite, dont l'élévation témoigne de l'importance de;,l'hypertension pulmonaire. Le cathétérisme cardiaque droit est évocateur lorsqu'il montre une hypertension artérielle pulmonaire (PAPm supérieure ou égale à 40 mmHg) [69], un gradient de pression diastolique pulmonaire élevé (pression artérielle pulmonairediastolique-PAPO supérieure ou égale à 10 mmHg), un débit cardiaque et surtout un volume d'éjection systolique effondré. Il faut relever ici la difficulté de l'insertion d'une sonde de Swan-Ganz en présence d'une hypertension pulmonaire marquée d'une part et les dangers de mobiliser ou d'emboliser un caillot placé dans les cavités cardiaques droites d'autre part. Le diagnostic de certitude se fait par angiographie qui révèle les obstructions proximales habituellement multiples des vaisseaux pulmonaires. En extrême urgence, et si le tableau clinique est fortement suggestif, une échocardiographie démontrant une dysfonction ventriculaire droite ou des caillots dans les cavités droites ou le tronc de l'artère pulmonaire, autorise l'instauration d'un traitement thrombolytique [1]. Il en est de même pour la scintigraphie pulmonaire ventilée-perfusée. La place de l'imagerie par scanner pulmonaire spiralé, qui permet de mettre en évidence les obstructions desbranches proximales des artères pulmonaires, fait actuellement l'objet d'investigations.
Traitement
La majorité (deux tiers) des décès due à l'embolie pulmonaire survient dans les 2 premières heures après l'installation des symptômes. Cela signifie que le traitement est le plus souvent entrepris avant même d'avoir obtenu une confirmation diagnostique. Le but est d'améliorer les échanges gazeux, de restaurer des conditions circulatoires adéquates et de prévenir les récidives.
L'administration d'héparine (10 000 UI en bolus intraveineux), suivie d'une perfusion continue, est justifiée chaque fois qu'est suspectée une embolie pulmonaire à l'origine du choc. Les héparines de bas poids moléculaire ne sont pas encore acceptées dans cette indication.
L'administration d'oxygène par masque est habituellement suffisante mais, lorsqu'une hypoxémie profonde persiste, il peut être nécessaire de recourir à la ventilation mécanique. Il est essentiel d'éviter les pressions intrathoraciques élevées qui, en entravant le retour veineux, compromettent davantage la fonction ventriculaire droite. Il est proposé dans ces cas de réaliser une expansion volémique préalable prudente sous contrôle hémodynamique ou échocardiographique. En effet, une perfusion trop importante de liquide risque de provoquer une détérioration des conditions hémodynamiques, en aggravant l'interférence ventriculaire, conduisant ainsi à une chute du débit ventriculaire gauche [66]. Le support inotrope est réalisé de préférence par la dobutamine (5-15 mg/kg/min) qui n'induit pas d'augmentation supplémentaire des résistances artérielles pulmonaires. Cependant, par effet vasodilatateur systémique, la dobutamine peut entraîner une chute de la pression de perfusion coronarienne. Lors de choc profond, la noradrénaline est l'agent de choix (0,02 à 3 mg/kg/min) : à ses effets β-adrénergiques sur la contractilité, elle associe une stimulation α-agoniste qui, en élevant la pressiondiastolique, augmente le gradient de perfusion coronarienne. Enfin, lors de choc réfractaire, l'adrénaline a prouvé son efficacité [12].
La présence d'un état de choc sur embolie pulmonaire massive pose l'indication à une désobstruction vasculaire pharmacologique ou mécanique [1].
Thrombolyse
Il a été démontré que la thrombolyse entraîne une dissolution rapide du caillot et permet ainsi de rétablir un état circulatoire satisfaisant, en levant l'obstacle à l'éjection ventriculaire [72]. Le bénéfice hémodynamique s'observe habituellement dès les premières heures [36]. Plusieurs agents fibrinolytiques sont actuellement disponibles : streptokinase, une perfusion du thrombolytique pendant 12 à 24 heures. L'administration de rt-PA en bolus à dose adaptée ne s'est pas révélée plus efficace qu'une perfusion de 2 heures [35].
L'efficacité de la thrombolyse sera d'autant plus grande que la pression systémique est rétablie, renforçant encore l'indication aux vasopresseurs.
Embolectomie
Elle est actuellement réservée aux malades en état de choc qui ne répondent pas au traitement médical maximal ou qui présentent une contre-indication absolue à lathrombolyse et aux anticoagulants [72]. L'intervention effectuée sous CEC permet une désobstruction efficace et entraîne dans l'immédiat une amélioration spectaculaire de l'état hémodynamique [71]. Les résultats sont d'autant meilleurs que le délai opératoire est plus court.
L'opération de Trendelenburg est aujourd'hui une intervention d'exception destinée aux malades en arrêt cardiorespiratoire, chez lesquels le massage cardiaque externe ne rétablit pas des conditions hémodynamiques acceptables.
Références
[1] ACCP Consensus committee on pulmonary embolism. Opinions regarding the diagnosis and management of venous thromboembolic disease. Chest 1996 ; 109 : 233-237
[2] Allen BS, Buckberg GD, Fontan FM, Kirsh MM, Popoff G, Beyersdorf F Superiority of controlled surgical reperfusion versus percutaneous transluminal coronary angioplasty in acute coronary occlusion. J Thorac Cardiovasc Surg 1993 ; 105 : 864-879
[3] Alonso R, Scheidt S, Post M, Killip M Pathophysiology of cardiogenic shock. Quantification of myocardial necrosis, clinical, pathologic and electrocardiographic correlations. Circulation 1973 ; 48 : 588-596
[4] Alpert JS, Becker RC Mechanisms and management of cardiogenic shock. Crit Care Clin 1993 ; 9 : 205-218
[5] Anderson RD, Ohman EM, Holmes DR, Col J, Stebbins AL, Bates ER Use of intra-aortic balloon counterpulsation in patients presenting with cardiogenic shock: observations from the GUSTO-1 study. Global Utilization of Streptokinase and TPA for Occluded Coronary Arteries. J Am Coll Cardiol 1997 ; 30 : 708-715 [crossref]
[6] Antman EM Medical management of the patient undergoing cardiac surgery. cardiogenic shock. In: E Braunwald (Ed.) Heart disease Philadelphia : WB Saunders: 1997 ;1725-1726.
[7] Antman EM, Braunwald W Acute myocardial infarction: cardiogenic shock. In: E Braunwald (Ed.) Heart disease Philadelphia : WB Saunders: 1997 ;1238-1282.
[8] Axelrod RJ, DeMarco T, Dae M, Botvinick EH, Chatterjee K Hemodynamic and clinical evaluation of piroximone, a new inotrope-vasodilatator agent, in severe congestive heart failure. J Am Coll Cardiol 1987 ; 9 : 1124-1130
[9] Bates ER, Topol EJ Limitations of thrombolytic therapy for acute myocardial infarction complicated by congestive heart failure and cardiogenic shock. J Am Coll Cardiol 1991 ; 18 : 1077-1084
[10] Bengston JR, Kaplan AJ, Pieper KS, Wildermann NM, Mark DB, Pryor DB Prognosis in cardiogenic shock after acute myocardial infarction in the interventional era. J Am Coll Cardiol 1992 ; 20 : 1482-1489
[11] Bourdarias JP, Dubourg O, Gueret P, Perrier A, Bardet J Inotropic agents in the treatment of cardiogenic shock. Pharmacol Ther 1983 ; 22 : 53-79
[12] Bourlain T, Lanotte R, Legras A, Perrotin D Efficacy of epinephrine therapy in shock complicating pulmonary embolism. Chest 1993 ; 104 : 300-302
[13] Braunwald E Valvular heart disease. In: E Braunwald (Ed.) Heart disease Philadelphia : WB Saunders: 1997 ;1007-1076.
[14] Brooks H, Kirk ES, Vokonas PS, Urschel SW, Sonnenblick EH Performance of the right ventricle under stress: relation to right coronary flow. J Clin Invest 1971 ; 50 : 2176-2183
[15] Buda AJ, Pinsky MR, Ingles NB, Daughters GT, Stinson EB, Alderman EL Effect of intrathoracic pressure on LV performance. N Engl J M 1979 ; 301 : 453-459
[16] Califf RM, Bengtson JR Cardiogenic Shock. N Engl J M 1994 ; 330 : 1724-1730 [crossref]
[17] Champagnac D, Claudel JP, Chevalier P, Desseigne P, Canu G, Chuzel M Primary cardiogenic shock during acute myocardial infarction : Results of emergency cardiac transplantation. Eur Heart J 1993 ; 14 : 925-929
[18] Chatterjee K Myocardial infarction shock. Crit Care Clin 1985 ; 1 : 563-590
[19] Chatterjee K, Parmley WW The role of vasodilator therapy in heart failure. Prog Cardiovasc Dis 1977 ; 19 : 301-325
[20] Cohn JN, Guiha NH, Broder MI, Limas CJ Right ventricular infarction: clinical and hemodynamic features. Am J Cardiol 1974 ; 33 : 209-214
[21] Col NF, Gurwitz JH, Alpert JS, Goldberg RJ Frequency of inclusion of patients with cardiogenic shock in trials of thrombolytic therapy. Am J Cardiol 1994 ; 73 : 149-157
[22] Cribier A, Savin T, Berland J Percutaneous transluminal balloon valvuloplasty of adult aortic stenosis: report of 92 cases. J Am Coll Cardiol 1987 ; 9 : 381-386
[23] D'Agostino RS, Baldwin JC Intra-aortic-balloon counterpulsation : present status. Compr Ther 1986 ; 12 : 47-54
[24] Daggett WM, Buckley MJ, Akins CW, Leinbach RC, Gold HK, Block PC Improved results of surgical management of postinfarction ventricular septal rupture. Ann Surg 1982 ; 196 : 269- 277
[25] Deville C, Fontan F, Chevalier JM, Madonna F, Ebner A, Besse P Surgery of post-infarction ventricular septal defect: Risk factors for hospital death and long term results. Eur J Cardiothorac Surg 1991 ; 5 : 167-174
[26] Eltchaninoff H, Whitlow PL Complications immédiates et à distance du ballon de contrepulsion intra-aortique percutané. Arch Mal Coeur 1993 ; 86 : 1465-1470
[27] Even P, Sors H, Safran D L'embolie pulmonaire. Pièges et approches diagnostiques. Réanimation et médecine d'urgence. In: Paris : Expansion scientifique française: 1981 ;127- 193.
[28] Forrester JS, Diamond G, Chatterjee K, Swan HJ Medical therapy of acute myocardial infarction by application of hemodynamic subsets. (First of two parts). N Engl J M 1976 ; 295 : 1356-1362
[29] Gacioch GM, Ellis SG, Lee L, Bates ER, Kirsh M, Walton JA Cardiogenic shock complicating acute myocardial infarction: the use of coronary angioplasty and the integration of the new support devices into patient management. J Am Coll Cardiol 1992 ; 19 : 647-653
[30] Garber PJ, Mathieson AL, Ducas J, Patton JN, Geddes JS, Prewitt RM Thrombolytic therapy in cardiogenic shock: effect of increased aortic pressure and rapid tPA administration. Can J Cardiol 1995 ; 11 : 30-36
[31] Goenen M, Pedemonte O, Baele P, Col J Amrinone in the management of low cardiac output after open heart surgery. Am J Cardiol 1985 ; 56 : 33B-38B
[32] Goldberg LI Dopamine and dobutamine. Br Med J 1978 ; 2 : 1163
[33] Goldberg RJ, Gore JM, Alpert JS, Osganian V, DeGroot J, Bade J Cardiogenic shock after acute myocardial infarction: incidence and mortality from a community-wide perspective1975 to1988. N Engl J M 1991 ; 325 : 1117-1122
[34] Goldberger M, Tabak SW, Shah PK Clinical experience with intra-aortic balloon counterpulsation in 112 consecutive patients. Am Heart J 1986 ; 111 : 497-502
[35] Goldhaber SZ Thrombolytic therapy in venous thromboembolism. Clinical Trials and Current Indications. Clin Chest M 1995 ; 16 : 307-320
[36] Goldhaber SZ, Markis JE, Meyerovitz MF, Kim DS, Dawley DL, Sasahara A Acute pulmonary embolism treated with tissue plasminogen activator. Lancet 1986 ; 2 : 886-888
[37] Goldstein RA, Passamani ER, Roberts R A comparison of digoxine and dobutamine in patients with acute infarction and cardiac failure. N Engl J M 1980 ; 303 : 846-850
[38] Goodwin M, Hartmann J, Mikeever L, Bufalino V, Marek J, Brown A Safety of intraaortic balloon counterpulsation in patients with acute myocardial infarction receiving streptokinase intravenously. Am J Cardiol 1989 ; 64 : 937-938
[39] Grace MP, Dennis M, Greenbaum M Cardiac performance in response to PEEP in patients with cardiac dysfunction. Crit Care M 1982 ; 10 : 358-360
[40] Gruppo italiano per lo studio della streptochinasi nell'infarto miocardio (GISSI). Effectiveness of intravenous thrombolytic treatment in acute myocardial infarction. Lancet 1986 ; 1 : 397- 401
[41] Gueret P, Lacroix P, Leymarie JL, Bensaid J L'infarctus du ventricule droit : des mécanismes physiopathologiques à la stratégie thérapeutique. Ann Med Interne 1987 ; 138 : 301-307
[42] Gunnar RM, Loeb HS Shock in acute myocardial infarction: evolution of physiologic therapy. J Am Coll Cardiol 1983 ; 1 : 154-163
[43] Gurbel PA, Anderson RD, McCord CS, Scott H, Komjathy SF, Poulton J Arterial diastolic pressure augmentation by intraaortic balloon counterpulsation enhances the onset of coronary artery reperfusion by thrombolytic therapy. Circulation 1994 ; 89 : 361-365
[44] GUSTO Investigators. An international randomized trial comparing four thrombolytic strategies for acute myocardial infarction. N Engl J Med 1993 ; 329 : 673-682
[45] Gutovitz AL, Sobel BE, Roberts R Progressive nature of myocardial injury in selected patients with cardiogenic shock. Am J Cardiol 1978 ; 41 : 469-475
[46] Handler CE Cardiogenic shock. Postgrad Med J 1985 ; 61 : 705-712
[47] Hands ME, Rutherford JD, Muller JE, Davies G, Stone PH, Parker C The in hospital development of cardiogenic shock after myocardial infarction: incidence, predictors of occurrence, outcome and prognostic factors. J Am Coll Cardiol 1989 ; 14 : 40-46
[48] Hibbard MD, Holmes DR, Bailey KR, Reeder GS, Bresnahan JF, Gersh BJ Percutaneous transluminal coronary angioplasty in patients with cardiogenic shock. J Am Coll Cardiol 1992 ; 19 : 639-646
[49] Hill JG, Bruhn PS, Cohen SE, Gallagher MW, Manart F, Moore CA Emergent applications of cardiopulmonary support: a multiinstitutional experience. Ann Thorac Surg 1992 ; 54 : 699- 704
[50] Himbert D, Juliard JM, Steg PG, Karrillon GJ, Aumont MC, Gourgon R Limits of reperfusion therapy for immediate cardiogenic shock complicating acute myocardial infarction. Am J Cardiol 1994 ; 74 : 492-494
[51] Himbert D, Karrillon GJ, Hvass U, Juliard JM, Steg PG, Aumont MC Incidence et pronostic du choc cardiogénique primaire précoce de l'infarctus du myocarde. Arch Mal Coeur 1994 ; 87 : 1679-1684
[52] Hochman JS, Boland J, Sleeper LA, Porway M, Brinker J, Col J Current Spectrum of cardiogenic shock and effect of early revascularization on mortality. Circulation 1995 ; 91 : 873-881
[53] International Study Group. In-hospital mortality and clinical course of 20'891 patients with suspected acute myocardial infarction randomized between alteplase and streptokinase with or without heparin. Lancet 1990 ; 2 : 71-75
[54] ISIS-2 (Second International Study of Infarct Survival) Collaborative Group. Randomised trial of intravenous streptokinase, oral aspirin, both, or neither among 17'187 cases of suspected myocardial infarction. Lancet 1988 ; 2 : 349-360
[55] Kay PH, Oldershaw PJ, Dawkins K, Lennox SC, Paneth M The results of surgery for active endocarditis of the native aortic valve. J Cardiol Surg 1984 ; 25 : 321-327
[56] Kinch JW, Ryan TJ Right ventricular infarction. N Engl J M 1994 ; 330 : 1211- 1217 [crossref]
[57] Klein LW Optimal therapy for cardiogenic shock: the emerging role of coronary angioplasty. J Am Coll Cardiol 1992 ; 19 : 654-656
[58] Kovack PJ, Rasak MA, Bates ER, Ohman EM, Stomel RJ Thrombolysis plus aortic counterpulsation: improved survival in patients who present to community hospitals with cardiogenic shock. J Am Coll Cardiol 1997 ; 29 : 1454-1458
[59] Laks H, Rosenkranz E, Buckberg GD Surgical treatment of cardiogenic shock after myocardial infarction. Circulation 1986 ; (suppl 3) : 11-16
[60] Lee L, Erbel R, Brown TM, Laufer N, Meyer J, O'Neil WW Multicenter registry of angioplasty therapy for cardiogenic shock: initial and long-term survival. J Am Coll Cardiol 1991 ; 17 : 599-603
[61] Lemery R, Smith HC, Giuliani ER, Gersh BJ Prognosis in rupture of the ventricular septum after acute myocardial infarction and role of early surgical intervention. Am J Cardiol 1992 ; 70 : 147-151
[62] Leor J, Goldbourd U, Reicher-Reiss H, Kaplinsky E, Behar S, and SPRINT study group Cardiogenic shock complicating acute myocardial infarction in patients without heart failure on admission: incidence, risk factors and outcome. Am J M 1993 ; 94 : 265-273
[63] Lloyd EA, Gersh BJ, Kennely BM Haemodynamic spectrum of “dominant” right ventricular infarction in 19 patients. Am J Cardiol 1981 ; 48 : 1016-1022
[64] Loisance D, Deleuze P, Mazzucotelli B, Castanie B, El Sayed A, Le Besnerais P Assistance mécanique de la circulation. Presse M 1995 ; 24 : 794-798
[65] Love JC, Haffajee CL, Gore JM, Alpert JS Reversibility of hypotension and shock by atrial or atrioventricular sequential pacing in patients with right ventricular infarction. Am HeartJ 1984 ; 108 : 5-13
[66] Lualdi JC, Goldhaber SZ Right ventricular dysfunction after acute pulmonary embolism: pathophysiologic factors, detection, and therapeutic implications. Am Heart J 1995 ; 130 : 1276-1282
[67] McCallister BD, Christian TF, Gersh BJ, Gibbons RJ Prognosis of myocardial infarctions involving more than 40 % of the left ventricle after acute reperfusion therapy. Circulation 1993 ; 88 : 1470-1475
[68] McEnany MT, Kay HR, Buckley MJ Clinical experience with intra-aortic balloon pump support in 728 patients. Circulation 1978 ; 58 (suppl 1) : 124-132
[69] McIntyre RM, Sasahara AA The hemodynamic response to pulmonary embolism in patients without prior cardiopulmonary disease. Am J Cardiol 1971 ; 28 : 288-294
[70] Mattila I, Takkunen O, Mattila P, Harjula A, Mattila S, Merikallio E Cardiac tamponade anddifferent modes of artificial ventilation. Acta Anaesthesiol Scand 1984 ; 28 : 236-240
[71] Mattox KL, Feldtman RW, Beall AC, DeBakey ME Pulmonary embolectomy for acute massive pulmonary embolism. Am J Surg 1982 ; 195 : 726-731
[72] Miller GA, Hall RJ, Paneth M Pulmonary embolectomy, heparin and streptokinase: their place in the treatment of acute massive pulmonary embolism. Am Heart J 1977 ; 93 : 568- 574
[73] Molloy WD, Lee KY, Girling L, Schick U, Prewitt RM Treatment of shock in a canine model of pulmonary embolism. Am Rev Respir Dis 1984 ; 130 : 870-874
[74] Moosvi A, Khaja F, Villaneuva L, Gheorghiade M, Douthat L, Goldstein S Early revascularization improves survival in cardiogenic shock complicating acute myocardial infarction. J Am Coll Cardiol 1992 ; 19 : 907-914
[75] Moreno PR, Jang IK, Newell JB, Block PC, Palacios IF The role of percutaneous aortic balloon valvuloplasty in patients with cardiogenic shock and critical aortic stenosis. J Am Coll Cardiol 1994 ; 23 : 1071-1075
[76] Moritz A, Wolner W Circulatory support with shock due to acute myocardial infarction. Ann Thorac Surg 1993 ; 55 : 238-244
[77] Moscucci M, Bates ER Cardiogenic shock. Cardiol Clin 1995 ; 3 : 391-406
[78] Mueller HS Role of intra-aortic counterpulsation in cardiogenic shock and acute myocardial infarction. Cardiology 1994 ; 84 : 168-174
[79] Mueller HS, Ayres SM, Gregory JJ, Giannelli S, Grace WJ Hemodynamics, coronary blood flow, and myocardial metabolism in coronary shock: response of 1-norepinephrine and isoproterenol. J Clin Invest 1970 ; 49 : 1885
[80] Nanas JN, Nanas SN, Kontoyannis DA, Kontoyannis DA, Moussoutzani KS, Hatzigeorgiou JP Myocardial salvage by the use of reperfusion and intraaortic balloon pump: experimental study. Ann Thorac Surg 1996 ; 61 : 629-634 [crossref]
[81] Nishimura RA, Schaff HV, Gersh BJ, Holmes DR Jr, Tajik AJ Early repair of mechanical complications after acute myocardial infarction. JAMA 1986 ; 256 : 47-50
[82] Ohman EM, Califf RM, George BS, Quigley PJ, Kereiakes DJ, Harrelson-Woodlief L The use of intra-aortic balloon pumping as an adjund to reperfusion therapy in acute myocardial infarction. Am Heart J 1991 ; 121 : 895-901
[83] Prewitt RM, Garber PJ, Ducas J Marked systemic hypotension depresses coronary thrombolysis induced by intracoronary administration of recombinant tissue-type plasminogen activator. J Am Coll Cardiol 1992 ; 20 : 1626-1633
[84] Prewitt RM, Gu S, Shick U, Ducas J Intraaortic balloon counterpulsation enhances coronary thrombolysis induced by intravenous administration of a thrombolytic agent. J Am Coll Cardiol 1994 ; 23 : 794-798
[85] Räsänen J, Heikkilä J, Downs J, Nikki P, Väisänen I, Viitanen A Continuous positive airway pressure by face mask in acute cardiogenic pulmonary edema. Am J Cardiol 1985 ; 55 : 296- 300
[86] Räsänen J, Nikki P, Heikkilä J Acute myocardial infarction complicated by respiratory failure. The effects of mechanical ventilation. Chest 1984 ; 85 : 21-28
[87] Richard C, Ricome JL, Rimailho A, Bottineau G, Auzepy P Combined hemodynamic effects of dopamine and dobutamine in cardiogenic shock. Circulation 1983 ; 57 : 620-626
[88] Rude RE Acute myocardial infarction and its complications. Cardiol Clin 1984 ; 2 : 163-171
[89] Schaller MD, Nussberger J, Feihl F, Waeber B, Brunner HR, Perret CL Clinical and hemodynamic correlates of elevated plasma arginine vasopressin after acute myocardial infarction. Am J Cardiol 1987 ; 60 : 1178-1180
[90] Scheidt S, Wilner G, Mueller H, Summers D, Lesch M, Wolff G Intra-aortic balloon pump counterpulsation in cardiogenic shock: report of a cooperative clinical trial. N Engl J M 1973 ; 288 : 979-984
[91] Setaro JF, Cabin HS Right ventricular infarction. Cardiol Clin 1992 ; 10 : 69-90
[92] Seydoux C, Goy JJ, Beuret P, Stauffer JC, Vogt P, Schaller MD Effectiveness of percutaneous transluminal coronary angioplasty in cardiogenic shock during acute myocardial infarction. Am J Cardiol 1992 ; 69 : 968-969
[93] Sharkey SW Beyond the wedge: clinical physiology and the Swan-Ganz catheter. Am J M 1987 ; 83 : 111-122
[94] Stomel RJ, Rasak M, Bates ER Treatment strategies for acute myocardial infarction complicated by cardiogenic shock in a community hospital. Chest 1994 ; 105 : 997-1102
[95] Swan HJ, Forrester JS, Diamond G, Chatterjee K, Parmley WW Hemodynamic spectrum of myocardial infarction and cardiogenic shock. A conceptual model. Circulation 1972 ; 45 : 1097-1110
[96] Tecklenberg PL, Fitzgerald J, Allaire BI, Alderman EL, Harrison DC Afterload reduction in the management of postinfarction ventricular septal defect. Am J Cardiol 1976 ; 38 : 956-958
[97] Tepe NA, Edmunds LH Jr Operation for acute postinfarction mitral insufficiency and cardiogenic shock. J Thorac Cardiovasc Surg 1985 ; 89 : 525-530
[98] Verstraete M, Miller GA, Bounameaux H, Charbonnier B, Colle JP, Lecorf G Intravenous and intrapulmonary recombinant tissue-type plasminogen activator in the treatment of acute massive pulmonary embolism. Circulation 1988 ; 77 : 353-360
[99] Waksman R, Weiss AT, Gotsman MS, Hasin Y Intra-aortic balloon counterpulsation improves survival in cardiogenic shock complicating acute myocardial infarction. Eur HeartJ 1993 ; 14 : 71-74
[100] Wynne J, Braunwald E The cardiomyopathies and myocarditis. In: E Braunwald (Ed.) Heart disease Philadelphia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire