Techniques d’anesthésie locorégionale du membre supérieur intraveineuse :(ALRIV)




Cette technique est encore largement utilisée, malgré les progrès des techniques tronculaires et plexiques. [10] Les recherches actuelles tendent à améliorer l’analgésie postopératoire.

INDICATIONS - CONTRE-INDICATIONS
L’ALRIV est indiquée dans la chirurgie de la main et de l’avant-bras dont la durée prévisible est inférieure à 60 minutes. Pour une chirurgie de durée plus longue ou incertaine, il est préférable d’envisager une autre technique d’anesthésie. Elle bénéficie particulièrement aux patients allergiques, insuffisants respiratoires ou à « estomac plein ». L’anesthésie ambulatoire représente un large champ pour l’application de cette technique.

Les contre-indications absolues sont peu nombreuses comme l’impossibilité d’occlusion artérielle efficace chez le grand obèse, la chirurgie carcinologique et l’ischémie aiguë, ou la présence d’une fistule artérioveineuse. Les contre-indications relatives regroupent l’artérite, les blocs auriculoventriculaires de deuxième ou troisième degré non appareillés. La cellulite infectieuse et le panaris ne sont pas de bonnes indications en raison d’une efficacité inconstante de la technique dans ces situations. La comitialité n’est pas une contreindication. Un shunt artérioveineux est réalisable sous ALRIV.

MÉCANISMES D’ACTION
Le mécanisme d’action de l’ALRIV n’est pas complètement élucidé.
L’ischémie induite par le garrot joue un rôle certain. L’extravasation de l’anesthésique local en dehors des veines est la première étape avant sa fixation préférentielle au niveau des nerfs. Quel que soit le site d’injection, l’anesthésique local se concentre au niveau du coude, en aval du garrot. Lors d’une injection au niveau du coude, la distribution d’aval est gênée par les valvules, ce qui expliquerait certains échecs après injection proximale, et l’augmentation très importante de la pression veineuse entraînant un passage de l’anesthésique local sous le garrot, même suffisamment gonflé.

L’anesthésie débute par les doigts pour remonter vers la partie proximale du membre. La face dorsale de l’avant-bras et le coude sont bloqués en dernier.

Injectée par voie intraveineuse, la solution anesthésique quitte rapidement la veine pour diffuser dans les artères situées à leur contact. À partir de là, elle gagne par voie vasculaire, les troncs nerveux, atteignant la région centrale du nerf avant sa périphérie.
Ainsi, l’anesthésie est plus intense et plus rapide au niveau de la région antérieure de l’avant-bras plus vascularisée que des régions latérale et postérieure. Pour les mêmes raisons, les nerfs médian et ulnaire sont bloqués avant le nerf radial.

RÉALISATION
La prémédication ne présente aucune particularité ; elle doit être discutée en anesthésie ambulatoire. Un abord veineux de sécurité est pris au niveau du membre opposé. Le matériel de réanimation et du thiopental doivent être immédiatement disponibles. La pression artérielle est mesurée au niveau du membre à bloquer, puis un garrot double non gonflé est placé au-dessus du coude. Un cathéter court à valve anti-retour est mis en place au niveau d’une veine distale. Sa bonne position intraveineuse est vérifiée par l’injection de 2ml de sérum physiologique. Le membre supérieur est alors surélevé et son exsanguination est assurée par un bandage centripète, depuis la main jusqu’au garrot double. La bande d’Esmarch n’est plus indiquée, potentiellement responsable de lésions de compression. Elle doit être remplacée par une bande Velpeau. Le garrot proximal (le plus proche de l’épaule) est alors gonflé. La pression de gonflage doit être supérieure de 100 mmHg à la pression artérielle systolique mesurée au niveau du membre à anesthésier.

Après avoir vérifié la fiabilité du garrot et la disparition du pouls radial, la solution anesthésique est injectée lentement, 0,5 ml s–1, pour éviter une hyperpression veineuse. Le passage de l’anesthésique local dans la circulation générale est possible même en l’absence de lâchage du garrot et même s’il est efficacement gonflé, soit par l’intermédiaire des veines intraosseuses, soit quand la pression veineuse lors de l’injection devient supérieure à la pression d’occlusion. Ceci est possible au cours des injections rapides au niveau du coude. L’injection doit être d’autant plus lente qu’elle est proche du coude, où la compliance du système veineux est très faible. Enfin, une exsanguination d’excellente qualité diminue le pic de pression secondaire à l’injection de l’anesthésique local.

Le cathéter est retiré quelques minutes après l’injection, et une compression digitale est assurée pendant 1 à 2 minutes afin de limiter la fuite d’anesthésique local. La désinfection cutanée est réalisée pendant que s’installe l’anesthésie, et 10 à 15 minutes après l’injection, l’incision est possible.

Quand le garrot proximal devient sensible, le garrot distal est gonflé.
Le garrot proximal n’est dégonflé qu’après avoir vérifié la fiabilité du garrot distal. L’heure de gonflage du premier garrot est notée sur la feuille d’anesthésie.
Il faut exiger un double garrot moderne, muni d’alarme de pression et de durée, et d’un système de fixation limitant le risque de lâchage.

Durant l’intervention, il faut surveiller la pression de gonflage du garrot, car plus qu’un lâchage brutal, il faut craindre un dégonflage progressif. Dès que la pression de gonflage du garrot devient inférieure à la pression artérielle du patient, l’anesthésique local peut passer dans la circulation générale.

PRODUITS ET DOSES
La lidocaïne est le seul anesthésique local indiqué. La dose recommandée n’est pas une dose standard de 40 ml, mais une posologie adaptée de 0,5 ml kg–1 de lidocaïne à 0,5 %, soit une dose de 2,5 mg kg–1. Les solutions plus concentrées ou les doses totales plus importantes exposent à des accidents toxiques à la levée du garrot.

Avec les doses recommandées, l’anesthésie s’installe rapidement. Le bloc sensitif s’installe entre la 5e et la 15e minute en fonction des territoires. Le bloc moteur est effectif à la 10e minute et la sensation de toucher disparaît en dernier, entre la 10e et la 15e minute. Après dégonflage du garrot, les sensations douloureuses et la force musculaire réapparaissent en 5 à 10 minutes, alors que la sensation de toucher redevient normale entre la 10e et la 15e minute.

La bupivacaïne est strictement interdite dans cette indication. La mépivacaïne est responsable d’une acidose importante avec libération locale de potassium. La ropivacaïne à 0,2 % a été proposée pour l’ALRIV. [1] Elle entraînerait moins de modifications de l’électrocardiogramme que la lidocaïne lors de la levée du garrot et procurerait une hypoalgésie postopératoire de 1 à 2 heures.
Cependant, le nombre de patients ainsi traités est très faible, et la ropivacaïne n’est pas à ce jour recommandée dans cette indication.

La péthidine, morphinomimétique doté d’un effet anesthésique local, peut être utilisée à la dose de 0,3 mg kg–1. Elle prolonge sensiblement l’analgésie postopératoire, mais il existe un risque d’histaminolibération avec cette drogue. La clonidine, [23, 46] à la posologie de 1 μg kg–1 améliore la tolérance au garrot et procure une analgésie postopératoire de longue durée. Les curares qui améliorent le relâchement musculaire et prolongeraient l’analgésie postopératoire, la kétamine, le bicarbonate de sodium et les morphiniques autres que la péthidine n’ont pas d’intérêt clinique et ne doivent pas être utilisés en ALRIV.

DÉGONFLAGE DU GARROT
Le risque lors du dégonflage du garrot est la mise brutale en circulation de toxiques induits par l’ischémie, et d’anesthésique local. Les signes retrouvés sont évocateurs d’une intoxication aiguë aux anesthésiques locaux (céphalée, engourdissement labial, angoisse, hallucinations visuelles ou auditives, goût métallique, somnolence, fasciculations labiales ou linguales, myoclonies, convulsions). Cependant, les taux sanguins mesurés après le dégonflage du garrot sont habituellement bas, et même significativement plus faibles qu’après un bloc plexique. Plus que la concentration maximale (Cmax), c’est le temps d’apparition de cette concentration maximale (Tmax) qui est le facteur de toxicité.

La gravité de ces accidents est fonction de la quantité d’anesthésique local remise en circulation à la levée du garrot. C’est pourquoi il est conseillé de ne pas le dégonfler avant la 30e minute, quelle que soit la durée de la chirurgie, de façon à permettre une fixation maximale de l’anesthésique local. Cependant, des lâchages précoces du garrot sans accident toxique, ainsi que des prélèvements effectués à la 10e minute au niveau du membre opéré, sont en faveur d’une fixation très rapide de l’anesthésique local.

La technique de dégonflage du garrot est clairement définie. Si aucune technique de dégonflage du garrot ne permet de réduire la Cmax, celles qui comportent plusieurs cycles de dégonflageregonflage prolongent le Tmax, limitant ainsi les risques toxiques. 

En pratique, on peut proposer le schéma suivant : dégonflage progressif du garrot, suivi d’un regonflage après 10 à 15 secondes, et maintenu 1 minute ; cette manoeuvre peut être répétée une seconde fois ; après dégonflage définitif, surveillance du patient pendant 10 minutes ; maintien de l’immobilité du membre, pendant 30 minutes, pour diminuer le relargage de l’anesthésique local, l’exercice musculaire accélérant la libération de l’anesthésique local fixé dans les tissus.

INCIDENTS
Si le garrot devient douloureux, il est possible dans un premier temps d’inverser momentanément les garrots (regonfler le garrot supérieur et dégonfler l’inférieur), ce qui permet parfois de gagner quelques minutes. En cas d’inefficacité ou si l’intervention doit se prolonger, le recours à l’anesthésie générale devient nécessaire et souhaitable pour éviter l’escalade d’une sédation profonde.

Pour contourner le problème de la durée limitée de l’anesthésie, certaines équipes après 90 ou 120 minutes, dégonflent le garrot pendant 10 minutes, puis réalisent une nouvelle ALRIV en injectant 50 % de la dose initiale de lidocaïne. Ce modèle « expérimental d’ischémie-reperfusion itérative » doit être abandonné.

L’absence d’analgésie résiduelle à la levée du garrot, constitue le principal défaut de l’ALRIV. L’analgésie postopératoire doit donc être anticipée dès le début de l’intervention.
Le risque majeur est le lâchage du garrot, complication rare mais potentiellement grave. Il est responsable d’un bolus intraveineux d’anesthésique local dont la gravité va des simples acouphènes passagers à l’arrêt cardiaque en passant par la crise convulsive généralisée. L’usage des garrots modernes permet de minorer ce risque sans l’abolir.

Dans les conditions habituelles, garrot inférieur placé au-dessus du coude, une réduction des doses (ou des volumes) peut être responsable d’un échec. Cependant, il est possible de diminuer les doses ou les volumes injectés avec la même efficacité en plaçant le garrot au niveau de l’avant-bras et en n’injectant que 1,5 mg kg–1 (soit 0,3 ml kg–1) de lidocaïne à 0,5 %. Dans ces conditions, en dehors d’un bloc moteur incomplet, l’anesthésie est de bonne qualité et les taux sanguins de lidocaïne mesurés à la levée du garrot, très loin des taux toxiques.

Glossaire
Nouvelle nomenclature/Ancienne dénomination
Canal, artère brachiale/Canal, artère humérale
Fosse axillaire/Creux axillaire
Latéral/Externe
Médial/Interne
Muscle brachioradial/Muscle long supinateur

Muscle fléchisseur radial du carpe/Muscle grand palmaire
Muscle fléchisseur ulnaire du carpe/Muscle cubital antérieur
Muscle long palmaire/Muscle petit palmaire
Nerf thoracodorsal/Nerf du grand dentelé
Nerf axillaire/Nerf circonflexe
Nerf cutané médial de l’avant-bras/Nerf accessoire du brachial cutané interne
Nerf cutané médial du bras/Nerf brachial cutané interne
Nerf dorsal de la scapula/Nerf de l’angulaire et du rhomboïde
Nerf du pectoral médial/Nerf du grand pectoral
Nerf pectoral latéral/Nerf du petit pectoral
Nerf subclavier/Nerf sous-clavier
Nerf suprascapulaire/Nerf sus-scapulaire
Nerf supra-scapulaire/Nerf sus-scapulaire
Nerf thoracique long/Nerf du grand dentelé (de Charles Bell)
Nerf ulnaire/Nerf cubital
Scapula/Omoplate

Conclusion
Les progrès considérables réalisés en quelques années dans l’anesthésie locorégionale du membre supérieur laissent actuellement peu de place à la description de nouvelles techniques, et il est probable que peu de nouveautés seront publiées dans les années à venir. Cependant, les techniques performantes dont nous disposons imposent une formation actualisée et exigeante pour les maîtriser, nécessitent une plus grande connaissance de l’anatomie pour comprendre et pratiquer la neurostimulation et justifient de plus d’exigence dans la qualité de l’analgésie postopératoire, pour in fine améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients.

Points essentiels
• La meilleure compréhension de l’anatomie fonctionnelle, grâce à l’imageriemédicale moderne (tomodensitométrie, résonance magnétique, échographie-doppler) a permis la description de nouvelles voies d’abord pour les blocs du membre supérieur.
• La procédure de neurostimulation doit être connue etmaîtrisée. Elle impose une connaissance précise de l’anatomie.
• La neurostimulation sélectiveaméliore le taux de succès des blocs du membre supérieur.
• Les complications des abords sus-claviculaires doivent être connus pour en raisonner les indications.
• La mise en place d’un cathéter permet d’envisager une analgésie postopératoire de longue durée et facilite la physiothérapie postopératoire.
• La chirurgie majeure de l’épaule justifie la mise en place d’un cathéter interscalénique pour l’analgésie postopératoire.
• Les voies d’abord infraclaviculaires récemment décrites sont efficaces, sans risque majeur et permettent la mise en place et le maintien aisé d’un cathéter d’analgésie.
• L’abord au canal brachial réalise des blocs sélectifs de chaque nerf, permettant d’adapter, à chaque nerf, le choix de la solution anesthésique en fonction des besoins.
• Le choix de la solution anesthésique (nature, concentration, adjuvant) doit être adapté aux besoins (anesthésie de longue durée ou ambulatoire, analgésie postopératoire ou rééducation motrice active).
• L’anesthésie locorégionale intraveineuse, technique simple mais efficace, reste largement utilisée en chirurgie ambulatoire de la main ; elle doit encore être enseignée.

Questions
I Concernant l’innervation radiculaire motrice du membre supérieur :
A - La racine C5 innerve les muscles de la loge antérieure du bras
B - La racine C7 innerve les muscles des loges postérieures du bras, de l’avant-bras et le rond pronateur
C - La racine C8 innerve les muscles de la loge antérieure de l’avant-bras et les muscles thénariens
D - La racine Th1 participe à l’innervation de la partie postérieure du bras
E - Le plexus brachial est constitué par les branches postérieures de cinq nerfs rachidiens (C5 - C6 - C7 - C8 - Th1)
II
A - Au niveau des membres, il existe une superposition stricte entre les territoires cutanés (dermatomes), musculaires (myotomes) et ostéoarticulaires (sclérotomes)
B - Au niveau du membre supérieur, l’innervation sympathique accompagne les vaisseaux
C - L’augmentation du volume d’anesthésique local modifie de façon importante l’extension d’un bloc
D - L’artère brachiale, ses deux veines satellites et le nerf médian constituent le paquet vasculonerveux du bras contenu dans le canal brachial
E - Le nerf cutané médial du bras quitte très haut le canal brachial en traversant le fascia profond pour se terminer au niveau de la face antéromédiale du bras
III Pour la neurostimulation :
A - L’anode (rouge) doit être connectée à l’aiguille isolée
B - La distance entre les deux électrodes conditionne la quantité de courant délivrée par la neurostimulation
C - Il faut mettre le stimulateur en marche avant le passage de la peau
D - Il faut débuter la stimulation en augmentant progressivement l’intensité jusqu’à 2,5 mA (pour 100 μs)
E - La quantité de courant délivrée (en nanoCoulomb) tient compte de l’intensité (milliAmpère) et de la durée (microseconde)
IV
A - Le bloc du plexus brachial par voie interscalénique de Winnie est responsable dans tous les cas d’une parésie du nerf phrénique
homolatéral
B - Le réflexe de Bezold-Jarish associe bradycardie, hypotension et apnée
C - Si les troubles de la phonation persistent après la levée du bloc interscalénique, il faut évoquer une atteinte anatomique du nerf (compression, lésion directe)
D - Le syndrome de Claude Bernard-Horner est un effet secondaire fréquent du bloc interscalénique
E - Les dysfonctions neurologiques observées après chirurgie de l’épaule sont le plus souvent en rapport avec l’anesthésie locorégionale
V
A - Le bloc infraclaviculaire permet l’anesthésie et l’analgésie du tiers moyen de l’avant-bras jusqu’aux doigts
B - Lors d’un bloc infraclaviculaire, une contraction du grand ou du petit pectoral en neurostimulation témoigne d’une position trop superficielle de la pointe de l’aiguille
C - Lors de la réalisation d’un bloc du plexus par voie axillaire, le nerf ulnaire se trouve en arrière et en dehors du nerf médian
D - Lors de la réalisation d’un bloc du plexus brachial par voie axillaire, la meilleure réponse en neurostimulation pour repérer le nerf radial est une contraction du muscle triceps radial
E - Lors de la réalisation d’un bloc du plexus brachial par voie axillaire, la meilleure réponse en neurostimulation pour repérer le nerf radial est une contraction des muscles extenseurs des doigts
VI
A - Les anastomoses nerveuses au niveau du bras entre les nerfs musculocutané et médian sont fréquentes
B - Les anastomoses nerveuses au niveau de l’avant-bras entre les nerfs médian et ulnaire sont rares
C - Dans le bloc axillaire, la technique de la multistimulation des quatre nerfs ne permet pas de réduire le recours à des injections de complément
D - Dans le bloc axillaire et en termes d’efficacité, la technique transartérielle reste supérieure à la technique par multistimulation
E - Les indications du bloc du plexus brachial par voie humérale sont similaires à celles d’un bloc axillaire
VII
A - Pour le traitement chirurgical d’un syndrome du canal carpien, le bloc du nerf médian au poignet est une bonne indication
B - Le bloc intrathécal de la gaine des fléchisseurs est indiqué pour la chirurgie des doigts de courte durée
C - Avec la ropivacaïne, des concentrations de 0,5 % à 0,75 % sont nécessaires pour la chirurgie
D - Lors de la réalisation d’une anesthésie locorégionale intraveineuse (ALRIV), la mise en place d’une bande d’Esmarch doit être systématique
E - La bupivacaïne est indiquée pour réaliser une ALRIV

Réponses
I Concernant l’innervation radiculaire motrice du membre supérieur :
A - Faux : C5 innerve les muscles de l’épaule
B - Vrai
C - Vrai
D - Faux : la racine Th1 innerve les muscles hypothénariens et interosseux
E - Faux : il s’agit des branches antérieures, avec le plus souvent une collatérale issue de C4
II
A - Faux
B - Vrai : toute injection d’anesthésique local réalisée dans un espace vasculaire ou vasculonerveux s’accompagnera d’une sympatholyse.
Cette sympatholyse peut être utilisée à des fins thérapeutiques (algodystrophie, syndrome de Raynaud…)
C - Faux
D - Vrai
E - Faux
III Pour la neurostimulation :
A - Faux : il s’agit de la cathode (noire)
B - Faux
C - Faux
D - Vrai
E - Vrai
IV
A - Vrai : c’est la raison pour laquelle son indication doit être discutée chez le patient bronchopneumopathe chronique ou quand il existe un risque d’insuffisance respiratoire aiguë. De même, le bloc bilatéral est contre-indiqué
B - Vrai : l’activation de ce réflexe est liée à l’hypovolémie secondaire à la gêne au retour veineux dont est en partie responsable la position opératoire. Son traitement repose sur l’éphédrine
C - Vrai
D - Faux
E - Faux : l’origine des dysfonctions neurologiques est le plus souvent en rapport avec l’acte chirurgical
V
A - Faux
B - Vrai
C - Vrai
D - Faux
E - Vrai
VI
A - Vrai
B - Faux : en particulier la fréquence de l’anastomose de Martin-Gruber dépasse 20 %
C - Faux
D - Faux
E - Vrai
VII
A - Faux : au contraire, c’est une contre-indication
B - Vrai
C - Vrai
D - Faux : la bande d’Esmarch n’est plus indiquée car potentiellement responsable de lésions de compression. Elle doit être remplacée par une bande Velpeau
E - Faux : la bupivacaïne est formellement contre-indiquée. Seule la lidocaïne est utilisable

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