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Ce syndrome associe :
·
- des douleurs d'une articulation ou d'une extrêmité, responsables d'une
impotence ;
·
- des troubles trophiques avec troubles vaso-moteurs et apparition
retardée d'une déminéralisation épiphysaire ;
·
- une évolution régressive, en théorie sans séquelle ;
·
- une fréquente migration à d'autres localisations.
·
Les déminéralisations osseuses simples post-traumatiques sans syndrome
clinique classique associé ne doivent pas être intitulées algodystrophie.
L'algodystrophie est un diagnostic
d'élimination ce qui impose d'écarter un certain nombre de diagnostics dont notamment
une infection ostéo-articulaire.
Les anglo-saxons distinguent deux
grands types d'algodystrophie, la forme post-traumatique (algodystrophie
sympathique réflexe), (notamment) fréquente aux extrêmités (mains, pieds) où
la déminéralisation épiphysaire est typiquement mouchetée et l'algodystrophie
médicale (ostéoporose transitoire) dont le prototype est l'algodystrophie de
la hanche et qui se manifeste sur les radiographies par une ostéopénie
homogène.
|
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ÉTIOLOGIE
adulte, âge moyen 35-65 ans le plus
souvent, l'enfant et le sujet âgé peuvent être aussi touchés
A - algodystrophies secondaires dans environ 2/3 des
cas :
· 1. cause locale :
un traumatisme (quelques jours ou quelques
semaines plus tôt) est le plus souvent en cause, ayant entraîné une entorse ou
une fracture, immobilisée ou opérée; mais parfois le choc direct ou indirect
avait été très minime sans conséquence immédiate
2. cause cardio-thoracique :
§ infarctus du myocarde
§ chirurgie thoracique
3. · cause neurologique :
§ hémiplégies, accidents vasculaire
§ radiculalgie sévère
§ épilepsie, sous barbituriques
4. cause médicamenteuse :
§ GARDENAL ou barbituriques /
§ antituberculeux : isoniazide
5. cause générale :
hyperthyroïdie, diabète.
B - algodystrophies primitives dans environ 1/3 des
cas :
·
un terrain "dystonique" avec émotivité et anxiété est trouvé
chez certains patients, qui paraît être un facteur favorisant.
|
|
RADIOGRAPHIES
·
L'examen doit toujours être comparatif avec le côté sain car les signes
radiologiques sont retardés par rapport aux signes cliniques de quelques
semaines, et seul un examen comparatif et d'excellente qualité permet de les
reconnaître précocement.
·
Au début il s'agit d'une déminéralisation modérée avec amincissement des
lames osseuses sous chondrales qui restent toutefois bien visibles. Puis il
s'installe une déminéralisation d'allure ostéoporotique hétérogène mouchetée.
Parfois, par la suite, s'installe une ostéoporose diffuse intense avec un
aspect délavé, une trame pratiquement disparue et des corticales très
amincies. Cette déminéralisation revêt un caractère régional, affectant
souvent, à des degrés variables, plusieurs segments articulaires d'un même membre.
Elle prédomine généralement à l'extrémité distale du membre.
·
Fait capital, les interlignes articulaires sont respectés tout au long de
l'évolution. Un pincement d'un interligne articulaire doit faire rejeter le
diagnostic d'algodystrophie.
·
Les signes radiologiques persistent longtemps après la guérison clinique
de la maladie, et ne se réparent que très progressivement.
·
Enfin, dans un petit nombre de cas (environ 5 %) les signes radiologiques
sont absents tout au long de l'évolution.
|
|
SCINTIGRAPHIE
OSSEUSE
·
C'est un examen capital car, au contraire de la radiographie, les
altérations sont précoces, marquées et très évocatrices du diagnostic. Il
s'agit d'une hyperfixation très importante, précoce, intense, et intéressant
toutes les pièces osseuses du segment de membre atteint, objectivant bien le
caractère régional de la maladie.
·
Elle permet souvent d'objectiver sur les autres segments du même membre,
ou parfois sur les autres membres, des atteintes infra-cliniques, et permet
donc de bien préciser l'étendue de l'affection.
·
Au contraire de la radiologie, elle a un intérêt pronostique,
l'amélioration de la maladie étant marquée par une atténuation puis une
disparition de l'hyperfixation scintigraphique.
·
L'hyperfixation scintigraphique n'est pas absolument constante, et l'on a
décrit de très rares formes sans hyperfixation, ou même avec hypofixation (en
particulier chez l'enfant).
|
|
IRM
·
Les modifications locales en IRM sont très précoces mais peu spécifiques.
Elles reflètent l’oedème médullaire osseux (hyposignal en T1, hypersignal en
T2), et les modifications locales des parties molles (hypertrophie synoviale,
oedème péri-articulaire). Ces anomalies sont transitoires, relativement
localisées (en particulier par rapport à l’étendue de l’hyperfixation
scintigraphique), parfois migratrices et régressives (en 2 à 3 mois).
·
L’IRM a une bonne valeur diagnostique pour l’algodystrophie de hanche, et
en particulier le diagnostic différentiel avec l’ostéonécrose aseptique de la
tête fémorale, les fractures de contrainte... Sa valeur pour le diagnostic
des autres localisations est nettement moindre, compte tenu du caractère
relativement localisé et inconstant des anomalies
|
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BIOLOGIE
·
Il faut essentiellement retenir l'absence de signes biologiques
d'inflammation : une accélération de la VS, une augmentation de la CRP,
doivent faire rejeter le diagnostic d'algodystrophie.
·
Les examens phosphocalciques sont normaux. Seuls les marqueurs de la
résorption osseuse (hydroxyprolinurie) sont parfois discrètement augmentés,
ce qui n'a pas d'intérêt sur le plan pratique
|
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EVOLUTION
·
Elle est, en théorie du moins, généralement favorable aboutissant à une
guérison complète, mais lente, en quelques mois ou années. Souvent il
subsiste quelques séquelles à type de trouble trophique, d'enraidissement
articulaire modéré. La reminéralisation radiologique est lente et tardive,
s'étalant sur plusieurs années, et souvent incomplète.
·
Mais il est des formes graves, d'évolution très prolongée, avec
persistance de troubles trophiques sévères, enraidissement articulaire
majeur, rétraction aponévrotique, douleurs et impotence considérable. Ces
formes graves sont heureusement rares, mais rien ne permet d'évaluer initialement
le pronostic d'une algodystrophie.
·
On a signalé la possibilité de formes successives (récidive au même
endroit ou en des endroits différents). En cas de rechute au même siège, il
faut rechercher la persistance d'un facteur étiologique local par exemple
pseudarthrose après fracture ou matériel d'ostéosynthèse.
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FORMES CLINIQUES
FORMES
TOPOGRAPHIQUES
MEMBRE SUPERIEUR
C'est le classique "syndrome
épaule-main".
L'atteinte de la main, au début
d'allure fluxionnaire parfois inquiétante, laisse ensuite place aux troubles
trophiques avec peau lisse, pâle, dépilée, moite, et aux rétractions
capsulo-ligamentaires enraidissant les doigts "en griffe" et le poignet.
L'amyotrophie des éminences thenar et hypothenar est fréquente. Des nodules
aponévrotiques associés aux rétractions digitales réalisent, au stade tardif,
un aspect comparable à celui de la maladie de Dupuytren.
L'atteinte de l'épaule, au début
responsable d'un tableau d'épaule douloureuse simple (sans troubles
vasomoteurs visibles) laisse place à un enraidissement progressif de
l'articulation scapulo-humérale, parfois très marqué. C'est "l'épaule
gelée", par capsulite rétractile, dont la régression est rarement complète.
·
Le coude, classiquement épargné, ne l'est pas toujours.
Enfin il est des atteintes isolées de
la main, de l'épaule,… ou du coude.
MEMBRE INFERIEUR
Les membres inférieurs sont deux fois
plus touchés que les membres supérieurs. L'atteinte prédomine, comme aux
membres supérieurs, à l'extrémité distale, c'est à dire au pied et à la
cheville. Comme au membre supérieur il est des atteintes isolées du pied, de
la cheville, du genou. L'évolution est à peu près la même qu'au membre
supérieur.
·
A la cheville et au pied, la douleur d'appui est particulièrement importante
et invalidante. Des douleurs nocturnes sont souvent associées, avec
hyperesthésie au contact des draps.
·
La maladie peut aussi affecter le genou et parfois la hanche. Même quand
genou et hanche sont indemnes cliniquement, les clichés comparatifs ou la
scintigraphie peuvent montrer leur atteinte. Au genou, une hydarthrose est
présente dans 1/3 des cas environ, avec un liquide articulaire de type
"mécanique". L'amyotrophie du quadriceps est fréquente et précoce.
·
L'atteinte isolée de la hanche, sans circonstance déclenchante, n'est pas
rare. Le diagnostic est alors difficile car c'est une articulation profonde,
la limitation des mouvements n'est pas spécifique. L'ostéoporose radiologique
est généralement homogène et non mouchetée, quelque fois très importante,
avec une véritable disparition des contours de la tête fémorale (tête
"fantomatique"). Il faut comparer la minéralisation des deux
hanches sur le cliché du bassin. La scintigraphie montre une hyperfixation
unilatérale. Cette algodystrophie de la hanche est d'assez bon pronostic, et
évolue généralement vers la guérison en quelques mois.
RACHIS
L' algodystrophie du rachis est
exceptionnelle et son existence est même contestée. Elle est toutefois
probable, et correspond sans doute à ce qu'avaient décrit Kummel et Verneuil,
c'est à dire des tassements vertébraux (liés à la déminéralisation) survenant
secondairement après un traumatisme sans lésion osseuse initiale visible.
En pratique on l'observe quelquefois
dans les suites d'une algodystrophie extensive des membres inférieurs.
FORMES SELON
L'ETENDUE
FORMES PLURIFOCALES
Il est fréquent, nous l'avons vu, que
l'algodystrophie intéresse plusieurs segments d'un même membre. Mais il est
aussi des formes atteignant symétriquement les 2 membres, voire les 4
membres. Elles répondent généralement à des étiologies particulières
(iatrogène ou métabolique). L'atteinte peut être plurifocale d'emblée, ou il
peut s'agir d'atteintes successives, par exemple les membres inférieurs puis
supérieurs... Elles aboutissent souvent à une polyfbrosite (maladie de
Dupuytren, maladie de Ledderhose, maladie de La Peyronie).
ALGODYSTROPHIES
PARTIELLES
A l'inverse il est des formes
partielles ou parcellaires, de connaissance récente, assez fréquentes. Elles
affectent une zone limitée, par exemple un condyle fémoral au genou, ou
certains métacarpiens à la main. La déminéralisation est limitée à cette
petite zone donc difficile à objectiver. La déminéralisation prédomine
toujours en sous-chondral et le diagnostic différentiel peut être difficile
avec l'ostéonécrose aseptique, par exemple au condyle fémoral. L'évolution
peut se faire vers une forme classique, mais l'affection peut rester très
limitée.
FORMES SELON
L'ETIOLOGIE
Dans 2/3 des cas environ un facteur
étiologique est retrouvé. Mais certaines algodystrophies surviennent sans
cause déclenchante particulière.
TRAUMATISMES
Ils sont à l'origine de 60 % des
algodystrophies environ. Les traumatismes en cause sont de gravité variable,
parfois, il s'agit d'une minime entorse passée presque inaperçue, parfois
d'un très grave polytraumatisme. On peut en rapprocher les traumatismes opératoires
(méniscectomie, ostéotomie, arthroplastie totale de hanche, de
genou...).
Quelque soit l'importance du
traumatisme, quelque soit le traitement qui a été appliqué, une
algodystrophie peut survenir dans les suites.
CAUSES NEUROLOGIQUES
Les affections neurologiques peuvent
être à l'origine d'algodystrophies, qu'elles soient centrales (les
hémiplégies par ramollissement cérébral sont de grandes pourvoyeuses
d'algodystrophie, mais aussi les hémorragies méningées, les traumatismes
craniens, les tumeurs cérébrales) ou périphériques (sciatiques ou névralgies
cervico-brachiales, zona…)
AUTRES CAUSES
VISCERALES
Le syndrome épaule-main complique dans
10 à 20 % des cas d'insuffisance coronarienne, en particulier après infarctus
du myocarde (il est beaucoup plus rare après angine de poitrine isolée).
L'atteinte est le plus souvent uni-latérale gauche, mais quelquefois,
bilatérale.
Après chirurgie thoracique, on peut
observer un syndrome épaule-main du coté opéré. Les tumeurs intra-thoraciques
sont également à l'origine d'algodystrophies.
L'atteinte des organes abdominaux ou
pelviens est rarement responsable d'algodystrophie, mais la grossesse est une
cause non exceptionnelle d'algodystrophie de hanche.
CAUSES
MEDICAMENTEUSES
Les barbituriques sont souvent responsables
d'algodystrophies, quelle que soit la dose quotidienne, et quelle que soit la
durée du traitement. Il s'agit du rhumatisme gardénalique qui réalise,
généralement, un syndrome épaule-main bilatéral très enraidissant. Souvent,
il y a d'autres atteintes associées, par exemple genou ou hanche. Les
barbituriques peuvent également favoriser la survenue d'algodystrophies
d'autre origine, par exemple les algodystrophies post-traumatiques.
L'évolution se fait vers la guérison, hâtée par l'arrêt des barbituriques
(qui n'est cependant pas impérative).
Parmi les antituberculeux c'est en
fait l'isoniazide (Rimifon) qui est surtout en cause. L'algodystrophie
survient dans les premiers mois de traitement, l'atteinte touche le plus
souvent le membre supérieur et s'avère quelquefois plurifocale avec souvent
polyfibrosite.
L'iode radioactif utilisé en tant
qu'agent thérapeutique (donc à doses élevées) a été également tenu pour
responsable d'algodystrophies.
CAUSES METABOLIQUES
Le diabète est certainement une cause
favorisante d'algodystrophies, en particulier des membres supérieurs, ainsi
quel'hyperthyroïdie.
TERRAIN
PSYCHOLOGIQUE
Qu'il y ait, ou qu'il n'y ait pas de
cause déclenchante ou favorisante, on a invoqué le rôle d'un terrain
neuropsychologique particulier : sujets anxio-dépressifs, émotifs,
irritables. Cependant on trouve rarement des troubles psycho-pathologiques
francs, connus et identifiés. Ce terrain particulier est d'ailleurs loin
d'être constant, et son rôle ne doit pas être surestimé.
|
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PHYSIOPATHOLOGIE - ANATOMIE
PATHOLOGIQUE
Le stade I ou phase chaude est
caractérisé par une douleur d’intensité variable mais aggravée par les
mouvements et l’exercice. Il semble que cette accentuation de la douleur avec
l’exercice soit le symptôme le plus précoce de l’algodystrophie. L’impotence
fonctionnelle évoluant vers l’enraidissement progressif est fréquente. La
phase est qualifiée de chaude en raison de son aspect inflammatoire local. En
effet, rougeur, chaleur et oedème sont classiques bien qu’inconstants. Une
sudation localisée ou un aspect de peau luisante sont encore possibles.
Le stade II ou phase froiderevêt un
aspect ischémique. La peau s’atrophie et devient pâle ou cyanotique. Une
sensation de froid est parfois rapportée par les patients. Des anomalies des
phanères telles que perte de poils ou hypertrichose sont décrites à ce stade
mais sont, en pratique générale, extrêmement rares. La douleur est toujours
présente. Cette phase peut apparaître d’emblée (15% des cas) ou succéder
progressivement en plusieurs mois à la phase chaude.
Le stade III ou phase de stabilisation
est associé à la disparition totale ou partielle des douleurs. L’ ankylose
des articulations peut également persister. Des rétractions tendineuses et
aponévrotiques ainsi que des capsulites rétractiles sont à l’origine de
séquelles invalidantes chez certains patients.
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TRAITEMENT
Le traitement des algodystrophies doit
être prescrit tôt. Son efficacité dépend de sa précocité, et il faut éviter
l'apparition des rétractions capsulo-ligamentaires dont la régression sera toujours
longue, difficile, et le plus souvent incomplète.
LE REPOS
A la phase initiale, chaude, il faut
mettre le membre au repos, car toute exacerbation des douleurs entretient et
aggrave l'algodystrophie. Le membre supérieur doit être mis en écharpe. Au membre
inférieur, la suppression de l'appui (marche avec deux cannes béquilles) est
une mesure capitale à prolonger tant que la douleur reste vive, c'est à dire
quelques semaines.
LES MEDICAMENTS
De nombreuses drogues ont été
proposées dans le traitement de l'algodystrophie. Certaines sont tombées en
désuétude, d'autant qu'aucune n'a réellement fait la preuve de son
efficacité.
·
Le médicament actuellement le plus prescrit est la calcitonine. Toutes les
calcitonines actuellement sur le marché (calcitonine de porc, de saumon,
humaine) sont efficaces. Ce traitement est d'autant plus efficace qu'il est
prescrit tôt, et à fortes doses : environ 100 UI/j (en une injection SC)
pendant 10 à 20 jours, puis 3 fois par semaine pendant 3 semaines.
L'efficacité doit être nette et rapide, sinon il est inutile de poursuivre le
traitement.
·
Parmi les autres médicaments susceptibles d'être prescrits nous retiendrons
surtout les béta-bloquants, en donnant la préférence aux moins
cardio-sélectifs (puisque c'est l'effet vasculaire périphérique qui est
recherché). En pratique on utilise l'Avlocardyl° à la dose de 2 à 3 comprimés
par jour.
·
D'autres médicaments ont été proposés, nous ne ferons que les citer car ils
ne sont presque plus utilisés : vasodilatateurs divers par voie
générale, ganglioplégiques, griséofulvine, etc…
Pour calmer les douleurs, surtout à la
phase initiale, on peut utiliser les antalgiques et anti-inflammatoires non
stéroïdiens. Les corticoïdes par voie générale ne sont pas utiles. En revanche
les infiltrations corticoïdes locales peuvent rendre service, essentiellement
par leur effet antalgique : infiltration intra-articulaire de l'épaule ou du
genou, infiltration du canal carpien dans l'algodystrophie de la main, du
tunnel tarsien dans l'algodystrophie du pied …
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LES TRAITEMENTS PHYSIQUES
La rééducation est sans doute
l'élément essentiel du traitement de l'algodystrophie, surtout à la phase de
rétractions capsulo-ligamentaires. Mais elle doit être particulièrement
prudente et bien conduite
·
Une kinésithérapie excessive et douloureuse peut s'avérer dangereuse et
aggraver la maladie, surtout à la phase initiale. A ce stade, seule une
kinésithérapie très douce, progressive, indolore, au mieux sous forme d'une
balnéothérapie, avec éventuellement applications d'agents physiques (alternance
chaud-froid, éventuellement ionisations calciques ) peut être entreprise.
·
A la phase froide la kinésithérapie est absolument indispensable. Elle a pour
but de prévenir les rétractions capsulo-ligamentaires, ou d'accélérer leur
récupération. Ce doit donc être une kinésithérapie active, mais toujours
prudente, progressive, par séances courtes et répétées, afin de ne pas
réveiller les douleurs ce qui la rendrait plus nocive qu'utile. Le séjour en
centre de rééducation est souvent justifié.
·
Même au stade tardif de rétraction, une kinésithérapie bien conduite peut
procurer des améliorations spectaculaires et doit donc être entreprise
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AUTRES TRAITEMENTS
Il s'agit de traitements d'exception,
qui ne sont entrepris que dans les formes graves et rebelles.
·
Les infiltrations sympathiques, les infiltrations intra-artérielles de
xylocaine (avec contrôle cardiaque) ne sont plus guère pratiquées.
·
Les blocs vasculaires locaux à la guanéthidine (sympatholytique présynaptique
post-ganglionnaire) ou aux vasodilatateurs peuvent être proposés dans les
formes particulièrement rebelles, sous contrôle strict car ce n'est pas un
traitement sans risque.
·
Les perfusions de diphosphonates sembles susceptibles d'améliorer les
algodystrophies, mais ceci demande encore à être confirmé.
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TRAITEMENT PREVENTIF
Dans toute la mesure du possible il
doit être entrepris en présence de circonstances pouvant favoriser la
survenue d'algodystrophie, en particulier en milieu traumatologique et
orthopédique. Il faut prévenir ou calmer les douleurs, éviter les médicaments
à risque (barbituriques), éviter les traitements physiques agressifs ou
douloureux. Il faut aussi savoir dépister tôt l'algodystrophie, pour en
entreprendre rapidement le traitement curatif
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CONCLUSION
L'algodystrophie est une pathologie
complexe d'étiologie hétéroclite.
Il est nécessaire d'établir un
diagnostic le plus précoce possible et de mettre en oeuvre un programme
spécifique de prise en charge du patient adapté au stade évolutif.
Il doit exister une parfaite
concertation entre l'équipe médicale et l'équipe de rééducation afin de
traiter à la fois la douleur en associant traitements locaux et médicamenteux
et d'entretenir ou récupérer des amplitudes articulaires normales.
C'est l'ensemble de ces modalités qui
va permettre de réduire la durée d'évolution naturelle de l'algodystrophie.
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ALGODYSTROPHIES
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